Charalambos Margaritis sera présent en papier et en pensée au Festival Miracle, il présentera le premier numéro du projet The Black Iron Prison Anthology: Amidst the parade of prisoners!
« L’Empire n’a jamais pris fin » (…). Cette phrase s’est apparue encore et encore dans son exégèse ; elle était devenue une phrase récurrente. Initialement, la phrase s’est apparue en lui dans un rêve. Dans ce rêve, il était encore enfant, en train de chercher dans des livres poussiéreux dans des librairies de science-fiction d’occasion. Dans le rêve il avait regardé dans des innombrables numéros de magazines en lambeaux, des piles sur des piles, pour un hors-série appelé « L’Empire n’a jamais pris fin ». S’il pouvait le retrouver et le lire, il saurait tout ; ceci était le fardeau du rêve. Avant cela, pendant son expérience de la superposition de deux mondes, il avait vu non seulement la Californie des Etats Unis de l’année 1974 mais aussi la Rome antique, et il avait discerné dans la superposition une Gestalt partagée par les deux continuums spatio-temporels, leur élément commun : une prison de fer noir. C’était à cela en quoi le rêve se référait en tant qu’ « Empire ». Il le savait car, ayant vu la Prison en Fer Noir, il l’avait reconnue. Tous vivaient en elle sans s’en rendre compte. La Prison en Fer Noir était leur monde. C’est comme de cette façon que Philip K. Dick présente le concept de la Prison en Fer Noir dans son livre VALIS, le premier de la trilogie de l’Invasion Divine. La Prison serait la réalité du monde, imperceptible à la plupart de gens, parallèle au monde dont ils font l’expérience quotidienne, son vrai visage caché par des réalités fausses, sa vérité oubliée. La série de bandes-dessinées The Black Iron Prison Anthology emploie l’idée de la prison dans des courtes histoires avec de personnages qui la subissent. C’est une façon de mettre l’idée à l’épreuve : faire se dérouler des narrations dans son espace. Des images familières présentées dans le contexte de la dystopie dickienne ne sont pas, en fait, loin de la réalité perçue. Le concept de Dick est un prisme à travers lequel on risque de comprendre mieux les implications existentielles du monde dans lequel on évolue.
Charlotte El Moussaed sera présente au Festival Miracle pour présenter deux photographies en une affiche A2!
Charlotte EL Moussaed. Née en 1987, vit et travaille à Paris. Diplômée des Beaux Arts de Paris, elle utilise dans sa pratique la photographie, la vidéo et l’édition de livres d’artistes. http://www.charlotteelmoussaed.com
“I believe in the FOFF and the FOFF is with me”. Carine Klonowski sera présente au Festival Miracle avec une installation-poster-augmenté et présentera le collectif sun7!
sun7 est un collectif d’artistes-éditeurs, fondé en 2016 par Marie Glasser, Mattéo Tang et
Carine Klonowski. Les éditions et publications de sun7 s’axent majoritairement sur l’image –
sa production, son altération, réappropriation, diffusion et circulation. Par extension, ces
questions et expérimentations s’appliquent aux objets produits.
L’idée de livre, d’objet et de multiple étant assez élastiques :
le papier brûle à l’impression
l’encre décolore au soleil
les pages sont des autocollants – l’objet disparaît pour être collé sur un autre objet
la publication est un fond d’écran pour bureau – libre de droit
l’objet n’est pas multiple mais son contenu l’est
Puis les publications se prolongent, sont prétextes à la déclinaison. Elles intègrent ou
deviennent des installations, des sculptures, des vidéos… Leur statut et mouvant, en
évolution, oscillant entre objet utilitaire, élément de scénographie ou encore matériau pour
une nouvelle publication.
sun7 aborde la diffusion d’images et l’édition au sens large, comme médiums plastiques et
expérimentaux, à interroger par leur manipulation.
NXS est une série de publications consacrée à l’être à l’ère du digital. Ce premier numéro est consacré à la Cyber-sensualité.
C’est en anglais, mesure 15cm par 39cm et présente une collection de contributions d’artistes, designers, écrivains et penseurs contemporains. La méthode utilisée pour produire cette publication ressemble au cadavre exquis: chaque contributeur a reçu un projet précédemment envoyé pour y répondre, réagir, s’en inspirer, ou le réfuter, créant ainsi un réseau de pensées et de scénarios autour de la Cyber-sensualité.NXS est un projet par Goys & Birls, un collectif européen basé à Amsterdam.
Lorraine Druon sera présente au Festival Miracle sous la forme d’un fanzine d’images multicolores!
C’est dans cet interstice qu’ailleurs on nomme heure bleue que se situe le travail de Lorraine Druon : dans cet espace vacant, sur ces places provisoirement abandonnées des grands projets urbanistiques, dont l’organisation n’est plus gouvernée mais appartient à celles et ceux qui occupent le lieu ; dans ces moments qui bordent ou attendent l’événement sans qu’il n’advienne jamais ; dans cette oscillation entre des moments d’aliénation et l’ancrage à la vie.
Les vides entre, les espaces de vibration qui échappent à toute définition sont les vrais sujets. Le hors-champ apparaît comme le lieu de la relation.
Le créateur du logo de Miracle sera présent en personne pour présenter un tirage de gravure sur bois, et parler du Maître du Haut Chateau (le livre) et son rapport au Yi King!
Thomas Perino est un artiste illustrateur issu des Beaux Arts de Paris. Son tout premier livre, un livre d’artiste en gravure, est son diplôme de fin d’études.En 2006, il publie un premier album jeunesse, Pierre dans le loup, d’après un texte d’Élisabeth Quin aux éditions du Seuil. Suivront Alice au pays des merveilles en 2008 et le Chat Botté en 2009, chez le même éditeur.
Thomas Perino travaille la gravure sur bois avec un intérêt tout particulier pour « l’architecture de l’image », sa composition, ses vides, ses pleins, ses plans dans l’espace … Le tout enrichi de multiples clins d’œil à l’art nouveau et l’art décoratif qui structurent et enjolivent les décors.”
Julie Savoye sera présente au Festival Miracle pour présenter ses projets d’édition!
Peindre l’inventaire méticuleux des formes obtenues par la décomposition du support décidé. Ne pas se contraindre à l’épuisement de l’énoncé : de bon coeur en égarer le déroulé. Peindre serait ici jouer plus que réaliser.
Aux méthodes scientifiques de l’art conceptuel Julie Savoye substitue celles plus subjectives de l’atelier défini comme le sanctuaire d’expériences sensibles et de jeux plastiques. C’est dans le lieu qui fonde son identité que l’artiste réalise l’activité méticuleuse de la confection de ses peintures.
Julie Savoye aime peindre comme on aime une activité pour le moment de rêverie qu’elle procure. Cette mise entre parenthèse des vicissitudes incarne sans doute assez bien ce que l’on peut attendre des artistes et qui correspond moins à une échappée du monde qu’au rappel de facultés qui demeurent insoumises à l’intéressement social ou économique.
La peinture vaut ici pour ce qu’elle produit comme moment d’un imaginaire ayant pour support tout ce qu’une minutieuse activité manuelle peut apporter de sensibilité et d’intelligence. Une peinture dont je puis interpréter les règles et pressentir pourquoi elles furent déjouées.”Sylvain Sorgato, février 2017
Hélène + Margot Mourrier seront présentes en pensée au Festival Miracle, pour présenter des posters, des fanzines de manifestes (scum + bitch) et la revue Terrain Vague!